• Une petite rubrique pour vous faire découvrir notre quotidien de manière un peu décalée...

     

     

    mardi, jour de marché dans notre quartier...  Une rue entière est bloquée à la circulation ( et à São Paulo, ça veut tout dire!)

    Les étals sont plus colorés les uns que les autres, les odeurs sont fortes: fruits murs, olives, aïl, épices. Chaque vendeur tente d´attraper le passant. Celui-ci s´arrête enfin. Commence alors le festival de la dégustation. On reçoit de larges portions de chaque fruit à goûter. Les fruits sont doux, sucrés, mûris au soleil et ça se sent. Il est impensable de refuser un morceau, le vendeur se rebiffe et tente de vous convaincre.

    On choisit. Les premières fois sont difficiles, on a envie de tout acheter. Mais les fruits sont mûrs et ne se conservent pas aussi longtemps que ce que nous connaissons en Europe. Alors les fois suivantes, on se modère. On n´achète que un quart de pastèque, deux ananas entiers. On demande au vendeur qu´il les déshabille pour nous, il fait ça en 15 secondes à la machette et ça ne coute pas un centavo de plus. On prend aussi des oranges  - elles sont vendues à la douzaine ici et donc le meilleur moyen de vous faire repérer comme étranger est d´en demander 1 kg :-) Puis on continue, prunes juteuses, fraises sucrées (la première fois qu´on mange une salade de fraises sans devoir ajouter du sucre!), mangues, gono de mel(sorte d´ananas ultra doux) etc. Le tout pour 30-40 euros maximum. Attention cependant, les touristes sont vite repérés et le tout leur coûte beaucoup plus cher.

     

    Le passant suit son chemin, arrive près de l´épicier. Olives, fromages frais du Minas Gerais (un état du Brésil au Nord de São Paulo), sorte de fromage entre la mozzarella et le Halloumi, fruits secs, douceurs typiquement Brésiliennes... Il fait goûter lui aussi tout ce qu´on demande, de larges portions. Les pé de moça (on en reparlera sur le blog!!), les dattes, les abricots... on essaie tant bien que mal de ne pas faire de provisions dignes d´une guerre prochaine - il faut se dire que tout sera encore là la semaine prochaine.

    On passe chez le marchands de légumes, il nous propose gentiment d´éplucher et de découper les légumes achetés chez lui, lui aussi gratuitement.

    On termine par le vendeur de poulet à qui on achète un poulet qu´il désosse devant l´acheteur.

    Le passant termine enfin son tour de marché, fruits et douceurs, œufs de ferme en poche, le ventre plein - il est préférable de venir au marché à jeun, maintenant vous savez pourquoi..... A chaque extrémité se trouve un vendeur de pastel, sorte de loempia á la pate extra légère qu´on accommode à sa guise, frit, auquel on ajoute une sauce piquante et des légumes frais. Malgré la sensation de satiété, on ne résiste pas (à moins d´un euro le pastel, ça serait dommage).  

     

    Note générale: 10/10. On a mangé pour presque rien, fait le plein de légumes et fruits et viande déjà prêts à être mangés ... bref, vivement mardi prochain!


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  • Une petite rubrique pour vous faire découvrir notre quotidien de manière un peu décalée...

     

    Vous pensez que les ascenseurs, c'est partout pareil. Alors, oui et non happy

    Clairement, comme ailleurs, c'est une boîte qui monte et qui descend. On pousse sur un bouton et on arrive à l'endroit désiré à une vitesse plus ou moins élevée. 

    Oui,mais voilà, au Brésil, dans les appartements, il y a souvent 2 ascenseurs. L'un pour l'habitant, ses visiteurs, qu'on appelle l'ascenseur social, et l'autre, moins beau en général, pour le personnel, le concierge et les livreurs. 

    C'est très important pour les Brésiliens de savoir par quel ascenseur monter... Si vous avez des visiteurs brésiliens, il est vraiment indispensable de préciser au "portaria" (le garde à l'entrée) qu'ils peuvent monter par le "social", sous peine de vexer vos amis. Là où nous Européens sommes très contents de pouvoir monter et descendre, c'est un véritable enjeu pour les Brésiliens.

    Anecdote récente.... visite chez le pédiatre, qui a son cabinet au 6e étage. je rentre par le parking au -1. J'y rencontre une gentille femme de ménage et ses poubelles, qui a passé les 7 étages à s'excuser d'emprunter MON ascenseur, parce que celui de service est en panne. J'avais beau lui expliquer qu'il n'y a pas de problème, ça semblait la traumatiser.

    De même, notre portaria s'est excusé platement plusieurs fois de devoir nous faire monter chez nous par l'ascenseur de service parce que le social était en manutention. Moi j'étais déjà bien contente de ne pas être bloquée dans l'entrée avec mes monstres :-)

    NOTE GENERALE: 7/10. C'est loufoque, mais à la fois assez triste cette petite ségrégation.

     

     


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    Il y a des tas de choses différentes entre l'Europe, et la Belgique en particulier, et le Brésil (et São Paulo en particulier). L'une d'entre elles n'est vraiment pas sympa.... Les trottoirs de la ville ne sont pas ni bâtis ni entretenus par la ville. Chaque propriétaire de bâtiment a le choix et la "responsabilité" du trottoir devant chez lui, aussi bien pour la construction que pour l'entretien. L'état de chaque parcelle est donc absolument variable et invariablement impraticable... Raison pour laquelle nous utilisons pas mal le porte-bébé ...

     

    On a testé .... les trottoirs de São Paulo!

    Concrètement, on passe du trottoir en béton abîmé aux dalles 50 cm plus bas pour remonter de 30 cm sur des petites faïences et ce, tout le long du parcours. De sacrés montagnes russes qui ont déjà eu la peau de notre poussette canne. C'est usant, on se heurte à des bosses, des trous, des trottoirs à moitié finis. Parfois, le propriétaire bloque sans remords son morceau de trottoir pour sa réfection, vous obligeant à descendre sur la route - et quand on connait la manière de conduire des Paulistanos, c'est vraiment pas le pied... 

    On a testé .... les trottoirs de São Paulo! De plus, les voitures étant absolument prioritaires à São Paulo, vous devez constamment être vigilant sur le trottoir même aux sorties de véhicules de votre garage, sous peine de vous faire écraser sans un regard. Du coup, jamais l'un de nous 2 ne sort seul avec les deux grands sans la poussette, c'est beaucoup trop dangereux. 

    Seuls les carrefours sont assez sympas à ce niveau, puisque la majorité ont une "montée/descente" spéciale chaise roulante/poussette. 

     

     

     

     

    Notre note: 2/10, juste parce que l'effort a fournir sert de séance de sport quotidienne...

     

     


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  • La semaine passée a été une semaine vraiment spéciale pour Maxime et Juliette.

    Le 12 octobre chaque année, c'est le "Dia das Crianças" (journée des enfants) dans tout le Brésil, sorte de Saint-Nicolas, sans le Saint et son folklore.

    A l'école, ils célèbrent cette journée toute la semaine qui précède. C'est ainsi que Max et Ju ont pu tour à tour: peindre sur leur corps, les murs et les copains; jouer avec des objets bizarres; avoir la visite du "coiffeur fou" et du sculpteur de ballons; se faire maquiller et venir à l'école déguisés! Ils ont aussi reçu un petit cadeau super sympa. A voir leur excitation chaque jour pour tenter de nous raconter leurs journées, on se dit qu'ils ont bien apprécié.

    Samedi, hasard du calendrier, c'était la sortie annuelle au parc avec toute l'école pour célébrer la venue du printemps. Au menu, petit pique-nique convivial où chacun partage ce qu'il a apporté et un petit tour à bicyclette/Skate/Pied pour clôturer la journée. ça a été l'occasion pour nous de découvrir un nouveau parc, beaucoup plus petit et plus proche, où la plaine de jeux pour les enfants est vraiment super bien agencée. On a aussi pu voir à quel point l'école leur fait du bien au niveau psychomotricité. Ils montent, glissent, rampent sans hésitation, c'est inouï les progrès qu'ils ont fait en quelques mois! On y est d'ailleurs retourné le lendemain et on compte remettre ça le plus vite possible. 

    Voici un petit florilège des photos de la semaine!

     Photos Semana das crianças

     


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  • Déjà la troisième fournée des fun Facts!

     

    1) "Estou em Caminho" (je suis en route) est un peu dans la lignée du "Pode deixar" (je m'en occupe) déjà évoqué. C'est une manière très gentille de dire "ne me presse pas". Il fait partie de ce qu'on appelle le "jeito brasileiro" (la manière brésilienne de faire), assez relax, dans l'impossibilité de dire NON et du coup pas toujours très fiable... Donc on préfère dire "estou em caminho" plutôt que d'avouer qu'on n'a pas encore pris sa douche.... Luc s'est très vite habitué au jeito brasileiro (il était né pour ça ^^).

    2) Avoir des enfants ici et ne pas avoir de baba (nounou à domicile) est un peu considéré comme hérésie. Il n'est pas rare de voir des familles avec une baba par enfant. Il n'est pas rare non plus d'avoir une baba à plein temps (comprendre jour et nuit) la semaine et une autre le weekend. ça n'empêche nullement d'avoir une diarista/empregada (femme de ménage dont le nom change selon le statut - indépendante ou salariée). 

    3) Une des grandes avenues de São Paulo s'appelle, comme précédemment mentionné, la "Presidente Juscelino Kubitscheck" du nom d'un ancien président du Brésil. Pour les Paulistanos, c'est la JK (prononcez Jota Ka). Et ne faites pas comme Sandrine et quelques autres qui ont désespérément cherché la rue Jotaqua sur la carte avant de comprendre....

    4) Um Dois Tres Quatro Cinco... Meia! Dans le language courant, le chiffre 6 se dit MEIA (demi douzaine). Si vous voulez qu'on repère immédiatement que vous n'êtes pas Brésilien, dites "seis". 

    5) Le "tu" n'est pas beaucoup utilisé au Brésil (un peu dans les villes limitrophes aux pays hispanophones, pas du tout à São Paulo). Le "você" qui était une forme polie est passé dans le language courant pour le "tu". ça fait des imbroglios grammaticaux (entre 'le tien", "le vôtre" et "le sien" par exemple) bien sympathiques quand on apprend la langue. 

    6) Pas la mémoire des noms? Pas grave. La plupart des gens s'appellent indifféremment par leur prénom ou leur nom de famille (alors qu'en français, c'est assez mal accepté de s'entendre dire "Dawans, on a une réunion maintenant!") selon le contexte ou pour différencier d'un autre. Prendre un rendez-vous médical peut rendre perplexe au début, dans la mesure où les praticiens sont appelés par leur prénom. Docteur Christian ou Docteur Carlos ici, pas Docteur Machin-chose. Il faut s'y faire. 

    7) Les Brésiliens n'aiment pas beaucoup les consonnes en fin de mot et ont beaucoup de mal à les prononcer. ils optent donc en général pour une petite voyelle après pour faire passer les choses. Luc, c'est Louqui. Sandrine c'est Sandrini. Maxime et Juliette? Maximi (avec l'accent sur le A) e Julietchi. Même Lionel y passe, le "L" final des mot étant toujours prononcé éou. Avouez, Léonéou, ça a de la gueule, hein ! 

    8) Les gens ont une manière assez libre de conduire, très dangereuse. La priorité de droite est une notion relative, comme la limitation de vitesse et le nombre de bandes. 2 bandes? on peut malgré tout voir 3 voire 4 voitures de front. Pourtant, les Paulistanos sont très à cheval sur deux choses: le clignotant pour changer de bande (vu les slaloms je dirais Allelujah!) et le fait qu'on ne traverse pas un croisement si le trafic est à l'arrêt. De ce fait, il est très rare qu'un croisement soit encombré même si le trafic est dense. D'ailleurs, si un conducteur a mal calculé son coup, il va se faire copieusement engueuler :-)

     9) Il y a une plus grande consommation de riz au Brésil qu'en Asie. Il est au menu tous les jours. Plat typique considéré "saudavel (équilibré, sain): "riz, haricots, viande" accompagnés de frites et salade. Oui, ça surprend :-)

    10) La capitale du Brésil est aujourd'hui Brazilia, après avoir été tout d'abord Salvador de Bahia et puis Rio de Janeiro . Les bâtiments de la capitale, choisie pour sa situation centrale, ont été complètement bâtis en 1000 jours, sous la direction du fameux architecte Brésilien, Oscar Niemeyer. 

    Fun Facts - clap Troisième

     


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