• Et voilà! La plupart des démarches sont derrière nous, Maxime et Juliette s'épanouissent à leur "escolinha", notre Portugais est suffisamment bon pour nous faire comprendre, Lionel commence à trouver son rythme et dort la nuit. La première conséquence pour nous, c'est le sommeil qui se fait plus réparateur et qui permet d'envisager de sortir un peu de notre quartier et de notre routine pour partir à la découverte de São Paulo. Nous essayerons au fur et à mesure de nos découvertes et visites de vous en faire partager un peu, pour vous qui nous suivez depuis l'Europe, à 10.000 km de cette mégalopole.

    Sampa (le petit surnom de São Paulo) est une ville qui s'est faite au rythme des grandes vagues migratoires, mais surtout au rythme de l'esclavagisme africain par les Portugais, dont il ne s'est émancipé qu'en 1888. Ce musée extraordinaire apporte un regard sur l'influence africaine très forte sur le patrimoine et la culture brésiliens. 

    Autour de photos, sculptures et gravures, il aborde des thèmes comme la religion, le travail, l'art, l'esclavage (entre autres) et montre les influences et racines très fortes de l'Afrique dans la construction de la société brésilienne. 

    C'est un petit bijou de musée, niché au coeur du parc Ibirapuera. 

     

    Prochains articles: le parc Ibirapuera, "Central Park" de São Paulo et le "Centro", coeur historique de la ville!

    à bientôt! 


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  • Cela fait six mois maintenant que nous sommes installés au Brésil, une bonne occasion pour un petit bilan!

    En vrac, on adore:

     

    Les fruits - mûris au soleil et ultra savoureux, qu'on déguste sur le marché ... il est indispensable d'y aller l'estomac vide, parce qu'il est impossible de refuser de goûter tous les fruits de l'échoppe, sous peine de vexer le vendeur!

     

    Les gens - dans la rue, dans les magasins, partout, qui sont toujours souriants, toujours une parole gentille pour les enfants, toujours prêts à filer un coup de main. Plusieurs fois par jour, nous devons nous arrêter en rue, parce que les gens veulent saluer nos enfants, caresser leur tête, jouer avec eux, complimenter le bébé (l'écharpe de portage ici fait des ravages, ils ne connaissent pas du tout). Tout ça avec le sourire et avec tellement de gentillesse qu'il est impossible de passer son chemin ou même d'être exaspéré. 

    Le service - le Brésil est le pays du service. Tout est fait pour aider, vous simplifier la vie. Une personne pour vous aider à emballer les courses, une qui vous ouvre les portes.  Seul, ça fait un peu "too much", mais quand les courses ça veut dire "les jumeaux dans la poussette double et le bébé en écharpe", ces petits détails font clairement la différence...

    Le soleil - même au coeur de l'hiver, on a compté les jours de temps mitigé sur les doigts de la main. Le matin, il a fait plus froid en hiver (on dépassait à peine les 15 degrés vers 8h, ce qui en soi n'est pas mal mais fait un peu mal quand on passe de 25-30 à 15 en quelques heures), mais au fur et à mesure de la journée, les températures montent et le soleil réchauffe tout. Vivre au soleil, ça fait une énorme différence au niveau de l'humeur. L'été, les températures sont tropicales, mais sans lourdeur. Clairement, un gros plus dans cette expatriation. 

    L'école - un gros coup de coeur pour l'école des petits. Une structure qui les épanouit, les aide à grandir, leur apprend la vie toute simple (se laver les dents, se brosser les cheveux), tout en musique et en jeux. Ils y sont bien, et pour nous qui les avons déracinés, fait faire 10.000 km, changé leur habitude, changé leur entourage, fait vivre dans une autre langue et une autre maison, les savoir épanouis nous remplit de joie. 

    Le quartier, l'appartement - on adore notre quartier, on adore pouvoir faire quasi tout à pied tous les jours: l'école, les magasins, le boulot de Luc, le parc. ça aide à améliorer notre qualité de vie à 5, à profiter pleinement de chaque journée.

     

    On aime moins:

    le système à deux vitesses du Brésil - que ce soit pour l'enseignement ou la santé, on a du mal, nous Européens, à se dire qu'il faut payer pour être soigné correctement ou pour avoir un enseignement basique. Les médecins compétents (on ne parle pas des pontes de renommée mondiale, mais de simples praticiens compétents) sont excessivement chers et seuls les plus nantis y ont accès, soit par leurs revenus, soit au détriment d'autres dépenses importantes. La médecine de base se fait dans des hôpitaux parfois archaïques, avec du personnel à peine compétent et dans des conditions d'hygiène parfois douteuses. Il en va de même pour l'enseignement. L'enseignement public, le seul quasiment gratuit, est absolument déplorable: locaux vétustes, personnel pas qualifié et pas stable, bref, seul l'argent apporte santé et formation, ce qui est un véritable déchirement à voir de nos yeux européens. 

    La violence - on n'y a pas été confronté directement (on a la chance d'être dans des quartiers protégés), mais on ne peut se départir d'un brin d'inquiétude à certains moments, et la vigilance est toujours de mise. On ne sort pas dans certains quartiers la nuit tombée, on n'étale pas ostensiblement ses objets de valeur et on ne dégaine pas d'argent en rue. Ce sentiment d'insécurité ne nous quitte pas. 

    Le bruit  - on y est habitué, mais on y reste sensible. Une ville de 20 millions d'habitants, ça ne dort jamais: voitures, klaxons, hélicoptères, le bruit ici est constant, pas assourdissant mais suffisamment présent pour que les gens qui quittent la ville pour une journée ou un we aient l'impression de "respirer". 

    La pollution - elle va avec le bruit, 20 millions d'habitants, ça se déplace, ça se chauffe (ou se rafraichit selon la saison), ça mange, et donc ça pollue. Les journées à la mer nous permettent de prendre un bon bol d'air frais!

    Ce qui nous manque:

    le fromage (le vrai, le bon de chez nous), le chocolat (on en mange pas tellement à la maison, mais vu qu'on en a peu ici, il nous manque), les produits laitiers avec le goût des vaches de chez nous (eh oui, c'est pas pareil ici), et surtout surtout.... la famille et les amis. Skype c'est bien (merci Monsieur l'inventeur de Skype), mais le contact direct c'est mieux. Après avoir eu certains membres de la famille ici avec nous, on apprécie encore plus notre prochain retour en Belgique pour les fêtes de fin d'année (on a même mis un décompte sur le téléphone ^^). 

     

     

     


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  • Pour vous aider à comprendre São Paulo, un super documentaire de la ville, vue... des toits. 

     

    Sur les toits de São Paulo


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  • Comme promis, voici quelques photos de la Festa Junina des "grands". Ils se sont beaucoup amusés à la ferme, ont bien aimé les poules et les lapins (moins les ânes) et étaient très fiers de leurs costumes!

     

    Photos de la Festa Junina


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  • 10 choses à savoir sur São Paulo et le Brésil....

    Image illustrative de l'article São Paulo

    1) 21 millions de personnes habitent dans le grand São Paulo.... alors qu'il y a un siècle, moins de 100.000 personnes y vivaient...

    2) A São Paulo, on peut manger de tout. Rapidement. Se faire livrer un couscous à 3h du matin, c'est possible, et c'est pas rare. Le livreur vient même avec le sabot pour vous permettre de payer à crédit.

    3) Les brésiliens adoooorent le français, même si peu de personnes le parlent. Un slogan, une pub en français attirent énormément et sont le signe de "produit de luxe". Nombreux sont les magasins à l'enseigne en français, mais inutile de demander au gérant ce que le nom veut dire, il n'en a aucune idée :-)

    4) On ne jette pas le papier toilette dans la cuvette des wc, sous peine de gros souci au niveau des canalisations.... Seuls quelques hôtels le permettent. C'est le "pourquoi" de toutes les poubelles dans les toilettes ! 

    5) Le pays est ultra catholique.... mais ne fête pas l'ascension!

    6) à São Paulo, quand on annonce une vague de "froid" (comprendre on tourne aux alentours des 20 degrés), la population s'habille comme nous en fin d'automne-début d'hiver: grosses vestes, pulls à cols roulés..... mais vu que la température monte invariablement pendant la journée, il n'est pas rare de cotoyer des gens en shorts à côté des gens en bottes et habits chauds. 

    7) Plus de 10 millions de voitures circulent tous les jours à São Paulo, tandis que 1000 sont achetées par jour en moyenne. Au bord de l'asphixie? oui. Et pour tenter d'endiguer le fléau du trafic, la ville a mis en place un rodizio. Selon la plaque, une voiture a l'interdiction de circuler entre 7h-10h et 16h-19h les jours de son rodizio (le lundi pour les plaques se terminant par 1 ou 2, le mardi pour les plaques 3 ou 4 etc). 

    8) Les hommes d'affaires très très importants et les personnes les plus riches ne se déplacent qu'en hélicoptère (soit privé, soit via une société de transport par hélico), à la fois pour éviter le trafic et pour éviter les prises d'otages et demande de rançon. Il n'est pas rare d'en voir passer plusieurs dizaines par jour dans le ciel.

    9) la ville de São Paulo accueille la plus grande population de japonais en dehors du Japo, souvent implantés depuis 2 voire 3 générations. Ils ont même un nom qui les désigne: Isseis pour Japonais de première génération, nikkeis pour la deuxième et senseis pour la troisième. Du coup, les restaurants japonais sont légions .... 

    10) Contrairement à la plupart des capitales et villes de grande importance, il est fortement déconseillé de visiter le centre de São Paulo: pauvre, délabré, peuplé de drogués et de sans-abris, c'est l'endroit à éviter si on fait du tourisme. 


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